Martial Raysse, né à Golfe Juan le 17 février 1936, est un plas­ti­cien fran­çais. Il vit et tra­vaille à Issigeac.

Fils d?arti­sans céra­mis­tes de Vallauris, il com­mence à pein­dre et à écrire dès l'âge de 12 ans. Après des études soli­des et une pra­ti­que de l?athlé­tisme à haut niveau, il se tourne vers la pein­ture à l'âge de 19 ans. Il com­mence par réa­li­ser des assem­bla­ges de détri­tus et d'objets divers pré­sen­tés dans des boites de plexi­glas. En quel­ques années, il devient l'un des meilleurs pein­tres abs­traits de la Côte d'Azur et connait un succès gran­dis­sant.

Fasciné par la beauté brute du plas­ti­que, il déve­loppe son concept d' "hygiène de la vision", qui met en jeu des objets neufs en plas­ti­que de la nou­velle société de consom­ma­tion.

« J'ai voulu un monde neuf, asep­tisé, pur et au niveau des tech­ni­ques uti­li­sées, de plain-pied avec le monde moderne. »

Lors d?un séjour aux Etats-Unis, il se rap­pro­che du Pop Art et fait partie, dès sa fon­da­tion en 1960, du mou­ve­ment des Nouveaux Réalistes.

L'esthé­ti­que qu?il met pro­gres­si­ve­ment en place à partir de 1972, après les bou­le­ver­se­ments de 1968, est en totale rup­ture avec les oeu­vres Pop de la période pré­cé­dente. Il s'adonne notam­ment au dessin d'après nature et n'hésite pas à renouer avec les genres tra­di­tion­nels de la pein­ture et de la sculp­ture dans les années 1970-1980.

Son oeuvre pré­sente une uti­li­sa­tion variée de toute sorte de maté­riaux et tech­ni­ques : plas­ti­que, plexi­glas, carton, papier, tissus, pein­ture, miroir, lumiè­res arti­fi­ciel­les, objets, pho­to­gra­phies, pho­to­co­pies, flo­cage, décou­page, assem­blage, report, mon­tage, agran­dis­se­ment, et le néon, dont il dira : "J'ai décou­vert le néon. C'est la cou­leur vivante, une cou­leur par delà la cou­leur.".