Dans cette œuvre, Schifano compose une image d’une grande force visuelle, dominée par la silhouette noire d’une tour métallique qui se détache sur un ciel dramatique, chargé de nuages et de lueurs rosées. La scène, baignée d’une atmosphère presque cinématographique, évoque un paysage industriel au crépuscule, suspendu entre mémoire et vision.
La peinture intervient sur le photogramme émulsionné par des gestes fluides et des tons acides, évoquant les interférences typiques de l’image télévisuelle. La composition transmet une tension narrative latente, comme s’il s’agissait d’un photogramme extrait d’un récit interrompu. Le noir profond du support encadre l’image comme un écran, accentuant l’effet de vision médiatisée et la réflexion sur le rôle de la peinture à l’ère de la reproductibilité.