Giorgio De Chirico

Giorgio de Chirico, artiste grec et italien, est né en 1888 à Volos, en Grèce, et est mort en 1978 à Rome. Peintre et théologien, son oeuvre se distingue par une utilisation poétique et visionnaire de l'imagination. Il explore continuellement les thèmes de la nostalgie, des énigmes et du mythe.

Tout au long de sa carrière, ses oeuvres ont peu à peu évolué, devenant de plus en plus obscur, nuançant la continuité de son style et de son approche artistique, fortement influencés par la philosophie de Friedrich Nietzsche.

Chirico s'installe à Paris en 1911 et devient une source d'inspiration importante pour de nombreux artistes à travers l'Europe dans l'entre-deux-guerres. Son style change de façon radicale en 1919, moment où il commence à s'intéresser aux techniques picturales traditionnelles. Ses oeuvres se teintent alors de néo-classicisme, bien qu'il continue à revisiter les thèmes métaphysiques de sa jeunesse. Ce travail a également été une source importante d'inspiration pour une nouvelle génération de peintres dans le courant des années 1980.

Chirico est aujourd'hui considéré comme un artiste démiurge qui a jeté les bases de la représentation d'une mythologie moderne. Cependant, en 1926, on l'accuse de régression, voire même d'anti-modernisme.

Il est de plus connu pour avoir été l'un des fondateurs de la Scuola, mieux connue sous le nom de Pittura Metafisica, avant le début de la première guerre mondiale. Ce mouvement artistique a profondément influencé les surréalistes, bien que Chirico refusera toujours d'être affilié au Surréalisme. Ce sera pourtant le cas ; il s'éloigne en effet pendant un temps de la vie parisienne, s'isolant dans son atelier italien après avoir été reconnu comme un artiste majeur par la capitale. A son retour sur la scène publique, les Surréalistes avaient déjà inscrit son nom en lettres majuscules dans L'Histoire du Surréalisme. Chirico récuse alors cette identification, considérant celle-ci comme un malentendu. Il affirme alors qu'il n'a jamais eu de période surréaliste, mais qu'il a plutôt « peint des sujets qui n'avaient rien à voir avec le naturalisme ».