2015: miriam laura leonardi - julia znoj - jacky poloni

2015: miriam laura leonardi - julia znoj - jacky poloni

"Bloc verticals"
Look out series

Gabarit extérieur


Miriam Laura Leonardi (née en 1985, vit et travaille à Zurich)
Jacky Poloni (née en 1989, vit et travaille à Zurich)

Julia Znoj (née en 1990, vit et travaille à Zurich et Vienne)

Le point de départ des collaborations entre ces trois artistes est un intérêt commun pour des structures linguistiques, narratives et des gestes appris par coeur, gravés pour toujours dans leur mémoire. En confrontant ces images intériorisées dans des lieux incongrus, les artistes racontent des histoires fantasmagoriques.

 

Pour l'édition 2015 du projet Habitacle/Meudon à la Villa Bloc, elles ont choisi de créer leur installation "bloc verticals" dans la maison en ruine au fond du jardin. Quelques reliques rappellent que ce lieu fut l'atelier d'André Bloc. L'installation est une proposition de renouveau architectural, un timeloop, une boucle temporelle, la projection d'un passé dans un futur hypothétique. L'intention des artistes est de montrer comment le lieu est appréhendé par le visiteur dans l'espace temps, comment le sens héberge des réverbérations transformées et déformées. On se balade dans une sphère de fantômes toujours présents.

 

Pour l'installation Gabarit extérieur (2015), les anciennes fenêtres de l'atelier en ruine ont été remplacées par des dômes qui servent habituellement de lucarnes de toits. De l'extérieur, l'atelier semble couvert de pustules, tout boursouflé, comme une série de ventres de femmes enceintes. Une fois à l'intérieur, on se sent enfermé par l'opacité des fenêtres impossible. Les volumes des dômes deviennent des espaces en eux-mêmes, des abris pour les ombres et les feuilles mortes, des impasses pour le regards.

 

L'installation Look out series (2015) consiste en deux escaliers autonomes en bois, placés dans la maison en angles tordus et tenus par des sangles d'amarrage. Ces escaliers ne meublent pas l'endroit et ne mènent nulle part. Leurs dispositions invitent à s'y asseoir et à apprécier l'installation. Mais, là encore, les fenêtres bloquent la vue plutôt que de la porter au loin. Posés au milieu de l'atelier en ruine, ils sont les agents d'un carrefour ou d'un chantier permanent de points de vue